Des nouvelles...du Vatican

En 1871, ce qui restait des Etats pontificaux au centre de l'Italie a définitivement disparu, conquis par les Italiens. Il ne reste sous le pouvoir temporel du pape que le Vatican. C'est actuellement Pie IX qui occupe le poste de souverain pontife, depuis 1849.

Cet homme, réputé au départ libéral, a vite fait preuve de son intransigeance et de son refus complet du libéralisme. Le Syllabus de 1864, ou Recueil des erreurs de notre temps, est un véritable manifeste anti-modernité, à tel point qu'il a été refusé par Louis-Napoléon Bonaparte. Le dogme de l'Infaillibilité Pontificale est adopté officiellement en 1869 : désormais, en matière de religion, le pape ne peut plus se tromper.

Ce ne sont que deux exemples parmi d'autres -affaire Mortara, antijudaïsme, "non expedit", etc.- de l'attitude conservatrice du souverain, tant sur le plan religieux que social. Toutes ces manifestations contribuent à ce que la majorité de l'opinion publique européenne le considère comme un véritable anachronisme, tant elles semblent d'un autre temps.

Durant la guerre Franco Prussienne le pape Pie IX qui avait réuni un concile au Vatican a profité du retour des évêques et cardinaux Français et Rhénans pour faire adopter le dogme de l'infaillibilité pontificale qui affirme le caractère sacré et non contestable de la parole papale sur les questions de Dogme (dont les encycliques ne font pas forcément parti).

Cette mesure est avant tout le signe d'une centralisation croissante de l'Eglise Catholique depuis l'action de ce pape réputé libéral à son élection et qui aura tout au long de son pontificat démentit cette réputation.

En France et en Rhénanie le conflit entre Ultramontanisme (supériorité du pouvoir papale sur celui de l'Etat) et Gallicanisme (primauté du pouvoir étatique sur le pouvoir religieux du pape) déchire la communauté des croyants.

Son domaine d'application est toutefois restreint et s'énonce en ces termes:

« Le pontife romain parle ex cathedra ( c'est-à-dire dans l'accomplissement de sa fonction comme pasteur et enseignant de tous les chrétiens, et en vertu de son autorité apostolique suprême…) il définit qu'une doctrine concernant la foi ou les mœurs doit être tenue pour vraie dans toute l'Église »