L'Union Sacrée
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

L'Union Sacrée

L'Union Sacrée est déclarée, citoyens, la IIIe République est née.
 
AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon : la prochaine extension Pokémon sera EV6.5 Fable ...
Voir le deal

 

 De la poursuite de la guerre

Aller en bas 
+10
Jean Foucault de Provence
Magnamus de la Vilardière
MJ Marianne
Georges-Rémy D'Alain
Henri de Francq
Pierre Serra
Charles de Villèle
Charles de Rohan-Chabot
Jean Robespierre
MJ Austerlitz
14 participants
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4  Suivant
AuteurMessage
Henri de Francq

Henri de Francq


Nombre de messages : 43
Date d'inscription : 13/09/2007

De la poursuite de la guerre - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: De la poursuite de la guerre   De la poursuite de la guerre - Page 2 Icon_minitimeSam 21 Juin - 16:08

Henri de Francq ne répondit point... il fit un geste las de la main, montrant sa désaprobation avec un tel discours capitulard et défaitiste... encore une fois les "idéologues" qui avaient triomphé de Napoléon Ier étaient sur le point de l'emporter...
Ces discours venant de personnes qui ne connaissaient rien au terrain et au pays réel le révulsait.
Revenir en haut Aller en bas
Charles de Rohan-Chabot




Nombre de messages : 20
Date d'inscription : 14/06/2008

De la poursuite de la guerre - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: De la poursuite de la guerre   De la poursuite de la guerre - Page 2 Icon_minitimeSam 21 Juin - 16:30

Victorieux devant le silence de son adversaire et se réjouissant de sa victoire oratrice

Regardez, messieurs, regardez ! Il est à court d'argument, il ne sait plus quoi répondre. Monsieur de Francq, je suis heureux de vous voir de facto reconnaître que l'idéologie ne permet pas de gouverner une nation. Je me suis bien attaché, durant tous mes discours, à démontrer que la paix devait être l'objectif de tous pour le bien commun et celui de la patrie, et non celui d'un camp ou d'un autre qui triompherait. J'en veux pour preuve les prises de paroles de MM. Gambetta et Ferry qui, bien qu'ils me soient opposés dans la conception des institutions politiques, me rejoignent dans la conviction, qui n'est pas celle spécifiquement d'un monarchiste, mais d'un Français, que la paix immédiate est la meilleure des solutions.

Que ceux qui comme vous oublient le terrain et le pays réel, monsieur de Francq, qui s'acharnent dans des positions qui ne sont qu'idéologiques, se rendent à la raison : la paix doit triompher, pour le bien de la France.

Ceux qui votent pour la paix sont ceux qui votent pour le bien de la France !
Revenir en haut Aller en bas
Henri de Francq

Henri de Francq


Nombre de messages : 43
Date d'inscription : 13/09/2007

De la poursuite de la guerre - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: De la poursuite de la guerre   De la poursuite de la guerre - Page 2 Icon_minitimeSam 21 Juin - 18:17

Henri de Francq répondit :

- Je ne suis pas à court d'argument, je considère juste que vous êtes trop bête et bien trop pervers pour admettre que vous, qui est êtes un idéologue, vous qui faites de l'idéologie, préférez les utopies ou la monarchie à la France !
Croyez-vous que les Français voudront d'un monarque qui les aura vendu aux Prussiens ? J'en doute ! Je préfère encore la République !
Vous êtes un traître Monsieur Rohan-Chabot !
Revenir en haut Aller en bas
Georges-Rémy D'Alain

Georges-Rémy D'Alain


Nombre de messages : 4
Date d'inscription : 14/06/2008

De la poursuite de la guerre - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: De la poursuite de la guerre   De la poursuite de la guerre - Page 2 Icon_minitimeSam 21 Juin - 19:46

Je ne peux que m'interroger et m'étonner devant l'absence de réponse au discours que j'ai prononcé, je vous le rappelle :

"Messieurs,

Une fois de plus la France est seule, elle doit choisir. Nous, députés français avons désormais son destin entre nos mains.

Comme à chaque fois, depuis un siècle, que la France doit faire un choix crucial, les démons de la division excitent les français et conduisent la pays à sa perte.

Messieurs, vous êtes aujourd'hui les porte-paroles de ces démons qui minent l'unité française.

Nous devons regarder objectivement ce que représenterait pour notre pays la fin de la guerre. Ce serait pour la France la faillite et le déshonneur.

La faillite financière, qui peut croire que les prussiens forts de leur victoire ne demanderont pas à la France de rendre sa richesse matérielle, mais cela n'est rien à coté de ce que le pays perdra en signant la paix, l'honneur.

Messieurs, nous sommes les héritiers de cette histoire de France qu'illustrent nos noms glorieux, nous sommes les héritiers de tous ces héros connus ou anonymes, qui n'ont jamais cédé devant la difficulté, qui se sont battus jusqu'à la mort, pour garder leur honneur.

Je ne comprends pas ces légitimistes héritiers des chevaliers sans peur et sans reproche de Roland à Bayard qui ont servi la France jusqu'à la mort, je ne comprends pas ces grands noms de l'histoire de France qui succombent aux sirènes du pacifisme et de la lâcheté, alors qu'ils pleurent comme moi en lisant le sacrifice de Saint-Louis devant Tunis.

Messieurs si vous êtes des légitimistes, héritiers des grandes heures de l'histoire nationale, vous devez mourir avant de vous rendre.

Pensez à nos ancêtres qui vous regardent, bradant une parcelle de la France, abandonnant une partie du peuple, et menant la France à la faillite financière et morale.

En signant la paix, la France, en faillite, humiliée, perdrait son honneur, la France ne serait plus la France, messieurs vous en seriez les uniques responsables.

Je ne me joindrai pas à vous, je voterai la poursuite de la guerre, j'appelle à la mobilisation de tous les hommes de bonne volonté du pays.

Vive la France !"
Revenir en haut Aller en bas
Henri de Francq

Henri de Francq


Nombre de messages : 43
Date d'inscription : 13/09/2007

De la poursuite de la guerre - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: De la poursuite de la guerre   De la poursuite de la guerre - Page 2 Icon_minitimeSam 21 Juin - 19:57

Henri de Francq applaudit chaudement son homologue légitimiste le seul qui paraisse avoir un poil de bon sens parmi les bancs des ultramontains ou autre légitimistes qui étaient prêt à abandonner la France pour leur seul profit :

- Je me lève, et j'applaudit, voilà un digne héritier des héros de la France de Clovis à Philippe Auguste, de Charles Martel à Bayard, de Charlemagne à Saint-Louis, de Vercingétorix aux Bonaparte !
Il a raison, nous ne pouvons espérer croire que l'Allemagne à la botte des Prussiens nous laissera indemme à la suite de cette guerre que quasiment toute la France a voulu ! Nous devons désormais en payer le prix et continuer à combattre jusqu'au bout pour la gloire, pour l'honneur, pour nos femmes, nos fils, nos pères, nos ancêtres, pour la nation, pour la France !
Nous ne devons pas nous diviser... ah ! Ce qu'il doit rire le Prussien en nous voyant débattre ! Lui ne se pose pas les questions... il fait la guerre jusqu'au bout sans se demander s'il a encore assez d'argent et d'hommes pour la faire ! Tous, nous devons nous lever et combttre pour la Patrie française !
Nous sommes les héritiers d'une vieille et glorieuse nation messieurs, au passé grandiose et chargé d'Histoire... allons-nous nous montrer indignes de cet héritage ? Nous ne le pouvons ! Nous devons tout assumer ensemble aujourd'hui ! Oui, TOUT !
Aujourd'hui, face à l'ennemi, face à l'adversité nous devons nous montrer unis, rassemblés et prêts à tout assumer que nous soyons monarchistes, républicains ou "rouges", de Vercingétorix à Napoléon III nous devons tout assumer et rendre à la France sa grandeur et son honneur. Nous ne mourrons pas sans combattre. Je ne me trahirais pas, je ne trahirais pas les Français et la France.
Cessons les luttes intestines, cessons les querelles et ensemble formons un véritable gouvernement d'Union Nationale, formons un Parlement d'Union Sacrée et chassons les Allemands du sol français !

Il se rassit sous de nombreux applaudissements des "jusqu'au-boutistes".
Revenir en haut Aller en bas
Charles de Villèle

Charles de Villèle


Nombre de messages : 9
Age : 33
Date d'inscription : 13/06/2008

De la poursuite de la guerre - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: De la poursuite de la guerre   De la poursuite de la guerre - Page 2 Icon_minitimeSam 21 Juin - 20:26

Chares de Villèle prend la parole

Ce que je constate, c'est que si les députés mettaient autant d'énergie à vouloir imposer sa vérité à l'autre qu'à essayer de renverser le cours des évènements - ou du moins à tenter de rétablir un certain équilibre militaire et financier - la France ne se trouverait pas dans un tel gouffre.


La victoire sur la Prusse semble effectivement impossible aujourd'hui, mais la France n'est pas abattue, il lui reste des ressources non négligeables, et ces ressources, ce sont des soldats, qui à chaque instant combattent et repoussent tant bien que mal un ennemi supérieur en nombre et en technique, mais tout n'est pas fini, la partie n'est pas encore jouée, le rideau n'est pas fermé. Hé bien ! Je ne raisonnerai pas dans l'abstrait : des esprits forts généreux défendent avec ardeur le droit du peuple français à " se reposer", à cesser d'endurer les tourments effroyables de la guerre et ce droit je le lui reconnaît pleinement en raison de son mérite et des son extraordinaire courage. Mais quel serait son sort une fois la France ayant capitulée ? On ne parle déjà plus d'armistice mais de capitulation, c'est à dire qu'ils nous faudra accepter un gouvernement dont les Prussiens disposeront à leur bon vouloir et celà je ne l'accepterai jamais car ce serait une atteinte suprême portée à la France et à sa souveraineté, c'est-à-dire à sa compétence de gérer ses affaires intérieures.
Voyez ces 400 000 Français qui résistent avec passion au siège de Paris, et c'est à Paris que doivent se concentrer nos efforts, la bataille de Paris est un élément essentiellement militaire, pas politicard, laissez agir l'armée dans le domaine de ses compétences. Nous pouvons dès aujourd'hui briser cette enclave et montrer aux forces allemandes que la France n'est pas un territoire où l'on peut aller et venir à sa guise. Face aux 400 000 soldats qui défendent Paris, sont postés 240 000 Prussiens, la bataille est loin d'être perdue.
Je vote la bataille de la dernière chance, ce succès militaire ne nous accordera pas la victoire politique, mais elle nous assurera un armistice dans l'honneur et la dignité et ainsi le contenu du traité sera moins dur à assumer.
Les armées de France doivent dès maintenant lancer une grande contre-offensive nationale, une paix honorable est à notre portée si nous y mettons assez de volonté !


Dernière édition par Charles de Villèle le Sam 21 Juin - 21:27, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Charles de Rohan-Chabot




Nombre de messages : 20
Date d'inscription : 14/06/2008

De la poursuite de la guerre - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: De la poursuite de la guerre   De la poursuite de la guerre - Page 2 Icon_minitimeSam 21 Juin - 21:13

Monsieur le Comte, chacun ici vous avait entendu, mais votre discours faisait écho à celui de vos alliés de circonstance : il développe les mêmes arguments, ou plutôt la même absence d'arguments.

Comme ceux qui sont aussi favorables à la guerre, vous invoquez l'Histoire. Vous invoquez des situations radicalement différentes de celles que nous connaissons aujourd'hui. Vous invoquez le sang ; vous invoquez l'honneur. Je suis Duc, et même prince, fort titré, noble comme vous, breton comme vous, légitimiste comme vous ; et pourtant, monsieur le Comte, je ne partage pas la même définition de l'honneur.

Comme je l'ai déjà dit, monsieur le Comte, et en ce sens mon discours faisait écho au vôtre, lui répondait, il n'y a point d'honneur pour un condamné qui coule lui-même le nœud de sa potence, pour un hérétique qui met de lui-même le feu au bûcher sur lequel on l'a condamné à périr.
Il n'y a point d'honneur pour qui est au bord du précipice, en est conscient, et avance encore d'un pas, de façon à tomber dans ledit ravin, et à s'écraser misérablement sur les roches de l'oubli.

L'oubli au pire ; le souvenir d'une nation glorieuse au mieux ; est-ce cela que vous voulez pour la France ? Monsieur le Comte, s'il est un devoir qui incombe à tous les seigneurs de notre pays, c'est bien celui de préserver la souveraineté de la nation. Or, monsieur le Comte, si la guerre continue, alors le roi de Prusse deviendra quoiqu'il en dise le roi de France. Au mieux, il nommera un gouvernement fantôme à sa disposition, lui obéissant au doigt et à l'œil. Au pire il annexera notre pays pour en faire un simple bout d'Allemagne en plus. Est-ce cela que vous voulez ? Je ne le crois pas : comme moi, vous êtes un patriote, et comme moi, vous voulez voir la patrie sauvegardée.

Vous dites que la France sera humiliée par la paix ; elle l'est déjà par l'ampleur de sa défaite. Qu'elle fasse la paix maintenant ferait partout reconnaître sa sagesse.

C'est bien un affront que nous subirons, hélas ! Mais vous comme moi savez ce qu'est l'honneur. Et vous comme moi savez qu'un affront peut être lavé. Alors mieux vaut subir un affront aujourd'hui, abandonner tant qu'il n'est pas trop tard, pour mieux rebondir demain, pour mieux laver cet affront et rétablir notre honneur, que de risquer l'anéantissement.

Nous sommes engagés, monsieur le Comte, dans un duel avec la Prusse, et sommes placés devant un choix : perdre "au premier sang" ou, amputé de deux jambes : l'armée de Bazaine ; et de deux bras : l'armée de Napoléon III, vouloir continuer à se battre, et s'effondrer droit vers la fin, et l'anéantissement total.

Vouloir la paix, c'est vouloir arrêter ces massacres, ces tueries, pour demain foudroyer efficacement la Prusse. Il y aura moins de morts dans une guerre future, avec une troupe réformée appuyée sur une France solide toute entière derrière ses glorieux soldats, que si nous persistons à vouloir nous battre en pleine déroute, et à voir encore, et encore, et encore, et encore, et encore, et encore, et encore, et encore, et encore ! des familles s'endeuiller.

Aujourd'hui ; perdons ! Demain ; vainquons !

A Henri de Francq

Je m'étonne, monsieur, de voir un homme tel que vous, qui se veut si érudit, citer Vercingétorix. Vercingétorix ! Que c'est pertinent ! C'est en fait exactement l'homme que nous cherchions.

Vercingétorix, c'est l'homme qui a voulu s'obstiner, après quelques victoires éparses et malgré des défaites partout. Dois-je vous rappeller, monsieur de Francq, quel en fût le résultat ?

Vercingétorix "vota" la poursuite de la guerre ; il avait de l'espoir, une volonté de fer, et tout un peuple derrière lui. Mais que s'est-il passé ? Il s'est retrouvé seul, retranché dans Alésia, et forcé de se rendre à l'ennemi. Il s'en est ensuivi plus de quatre cents années de domination absolue de ROME sur la France. Quatre cents années de César.

Est-ce cela que vous voulez ? Quatre cents ans de Kaiser ?

Et bien sachez moi, sachez que ce n'est pas ce que je souhaite ! Ce n'est pas ce que je souhaite, moi !

Nous ne sommes pas encore acculés à la paix sans conditions. Nous pouvons encore dialoguer : ne l'oubliez pas ! Nous ne sommes pas à Alésia : si nous poursuivons la guerre, c'est là-bas que nous irons nous enfermer ! Et c'est là-bas qu'au bout de longs mois la France devra se soumettre à la domination du tyran étranger, d'un Guillaume abominable !

Cédons l'Alsace-Lorraine pour mieux la regagner plus tard. Cédons l'Alsace-Lorraine pour l'assurance de ne plus avoir un seul soldat Prussien, et ce dès maintenant, sur le saint sol de notre patrie, sur la terre de France ! Messieurs, je vous en prie, votez la paix, car c'est la paix qui demeure la seule voie possible pour la gloire, l'honneur et le prestige de la France ! Accepter l'armistice pour imposer plus tard la loi de la France, de la Raison et de Dieu !

à de Villèle

Quant à vous monsieur, je ne puis vous dire qu'une chose : vous aussi, vous êtes un fidèle patriote : mais vous êtes trop confiant, trop utopiste, trop irréaliste. Nos soldats se battent certes courageusement, aussi courageusement qu'ils le peuvent, mais les Prussiens, inexorablement, avancent. Cinq petites victoires ne doivent pas faire oublier cinquante défaites majeures ! Le front est éclaté, l'armée en déroute, il n'y a plus de commandement et il ne peut plus y en avoir, la jonction des armées Prussiennes est faite, et les rares armées qui survivent sont encerclées. Chaque jour, elles perdent de nouveaux hommes. Chaque jour, de nouveaux villages tombent, et pour un pas en avant, c'est mille en arrière que nous devons faire. Chaque jour, une nouvelle femme, une nouvelle fille, une nouvelle enfant est violée par l'envahisseur Prussien, en Alsace-Lorraine comme dans le reste de la France, et la PAIX est le seul moyen pour nous d'arrêter cette tuerie.

Il ne peut y avoir de contre-offensive lorsque les soldats n'ont d'autre choix que de se regrouper : pour attaquer, il faut pouvoir d'abord se regrouper sur des positions solides, hors il n'est aucune position solide pour l'armée en France, hormis Belfort. Belfort avec qui il nous est impossible de communiquer. Les autres tombent, jour après jour, et ne durent que quelques heures, sont éphémères, insuffisantes pour orchestrer une contre-offensive efficace. La France ne peut plus gagner par l'épée, pas plus qu'elle ne peut imposer à l'ennemi de statu quo. Laissons la les grands discours au service de grands idéaux, et faisons place à la réalité : nous avons perdus, la France est défaite, le verdict est terrible, affreux, féroce, insoutenable, insupportable, intenable, intensément intolérable, malcommode, mais réel. Ces 400 000 soldats Français, en supposant qu'ils soient en effet 400 000, qui résistent à l'envahisseur, et qui ont pris les armes à Paris sont braves, courageux, mais mal entraînés, mal formés, mal armés, et il en meurt cent lorsque seul un Prussien tombe.

Il est du devoir de chacun de s'en rendre compte aujourd'hui et de faire face enfin aux faits. L'union sacrée, messieurs, doit se faire autour de la paix !

Vive la France, vive la Paix !
Revenir en haut Aller en bas
Georges-Rémy D'Alain

Georges-Rémy D'Alain


Nombre de messages : 4
Date d'inscription : 14/06/2008

De la poursuite de la guerre - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: De la poursuite de la guerre   De la poursuite de la guerre - Page 2 Icon_minitimeSam 21 Juin - 22:01

Duc de Rohan-Chabot,

L'absence d'argument que vous me reprochez ne compense la vôtre !

Vous disiez vouloir protéger la souveraineté nationale en votant la paix, c'est d'ailleurs le seul argument véritable de votre discours. Mais cette souverainté vous la bradez !

D'ailleurs qu'est ce que la souveraineté ? Je suis étonné d'entendre un légitimiste citer des notions rousseauiste, il y a une incohérence dans votre discours. Une incohérence renforcée lorsque vous critiquez mon évocation du sang et de la terre, pour vous la nation ne serait qu'un contrat social sans une Histoire nationale que vous refusez d'ailleurs que j'évoque? Monsieur votre proximité avec la pensée de Rousseau me font douter de vos convictions légitimistes. Mais passons !

Je ne parle pas de souveraineté abstraite de la France je parle de l'intégrité de son territoire que vous prétendez défendre. Cette intégrité de la terre française disparaitra avec la paix.

Alors par la suite on pourra évidemment, comme vous le préconisiez, sautiller sur sa chaise en lançant "des troubles en Alsace, des troubles en Alsace, des troubles en Alsace", mais à quoi cela servira sinon relancer une nouvelle guerre avec la Prusse ?

Il est facile de faire des plans sur la comète en prévoyant des révoltes françaises dans les territoires que garderont les allemands, mais tout cela reste hypothétique.

En nous unissant et en nous battant nous pourrions au contraire conserver cette intégrité et non pas prétendre la récupérer plus tard.

Monsieur je ne cherche pas l'honneur pour l'honneur, je ne pense me sacrifier inutilement en souhaitant la poursuite de la guerre, nous avons une mission divine, nous héritiers des gloires françaises, celle de protéger la France et les français, il me semble que la poursuite de la guerre le permet alors que vous ne parlez que d'un avenir hypothétique.

Qui peut aujourd'hui nous garantir que ce que nous perdons nous le retrouverons ? Seul Dieu le sait, et si nous voulons ses faveurs nous devons choisir l'Honneur et le Courage, non la combine et la résignation.


Dernière édition par Georges-Rémy D'Alain le Dim 22 Juin - 0:11, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Charles de Rohan-Chabot




Nombre de messages : 20
Date d'inscription : 14/06/2008

De la poursuite de la guerre - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: De la poursuite de la guerre   De la poursuite de la guerre - Page 2 Icon_minitimeSam 21 Juin - 23:38

Monsieur le Comte, ne jouez pas au plus idiot à des fins oratoires : vous savez vous comme moi que Rousseau n'a pas l'exclusive de la notion de souveraineté, et plus encore qu'il parlait lui de souveraineté du peuple, lorsque je m'affirme pour la souveraineté d'un homme, celle du Roi : c'est cela, être monarchiste.

Mais ne nous perdons pas dans des débats de théorie, car l'heure n'est plus à la théorie mais à l'action, et l'action qu'il nous faut, c'est la paix !

Monsieur le Comte, je dois aussi vous dire que, si vous maniez avec tant d'aisance la notion d'intégrité territoriale, vous devez également savoir que le territoire de la nation va, régulièrement, fluctuant. Tous les rois ont dû céder des places quand il l'a fallu, et en conquérir d'autres ensuite.

En nous "unissant et en nous battant", nous ne préserverons nulle intégrité que celle de l'armée Prussienne ; nulle intégrité que celle du pouvoir du Kaiser qu'en continuant le combat nous renforcerions. Car si nous continuons le combat, nous allons vers la défaite. Nous ne pourrons pas lui imposer une paix blanche. Et lui, que fera t-il de la France ? Un simple, un vulgaire satellite de son immense Empire. Voter la paix, c'est préserver la France en tant que territoire indépendant. Indépendant de la volonté du Kaiser et de ses sbires. C'est aussi la possibilité de nous organiser, pour empêcher le Kaiser de nous prendre traîtreusement et de revenir sur une éventuelle décision d'accepter la paix.

Vous me reprochez de faire des plans sur la comète, mais, monsieur le Comte, mieux vaut céder l'Alsace-Lorraine et sauver le reste de la France plutôt que d'hypothéquer tout le territoire et de céder de facto l'Alsace-Lorraine que Guillaume, s'il ne l'a pas par les stipulations d'un traité, l'aura par l'annexion.

En votant la paix, s'il ne nous est pas garanti de retrouver vite l'Alsace-Lorraine, nous sommes en revanche assurés de préserver une France indépendante. Voter la poursuite de la guerre, c'est, au contraire le gage d'une France fantomatique, vassalisée par le Kaiser, qui y aura installé un gouvernement à sa solde, le gage de nouveaux massacres, de nouveaux viols, et de nouvelles tragédies.

La paix, messieurs les Députés, c'est la paix qu'il nous faut voter !
Revenir en haut Aller en bas
Magnamus de la Vilardière

Magnamus de la Vilardière


Nombre de messages : 11
Date d'inscription : 21/06/2007

De la poursuite de la guerre - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: De la poursuite de la guerre   De la poursuite de la guerre - Page 2 Icon_minitimeDim 22 Juin - 0:45

magnamus se leve alors tapant des mains sur son pupitre devant lui

martelant à haute voix


la paix

frappant des mains et martelant

la paix...........la paix.............la paix.............
Revenir en haut Aller en bas
Henri de Francq

Henri de Francq


Nombre de messages : 43
Date d'inscription : 13/09/2007

De la poursuite de la guerre - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: De la poursuite de la guerre   De la poursuite de la guerre - Page 2 Icon_minitimeDim 22 Juin - 1:46

Henri de Francq se pencha vers son voisin pour dire à voix basse et inaudible à plus de 3 mètres :

- Certains de nos collègues seraient prêts à vendre père, mère et patrie pour recouvrer leurs petits avantages... c'est pitoyable et pathétique et indigne de la représentation du Peuple Français. La souveraineté d'un homme au lieu de celle du Peuple ; le Roi et les Français... voilà déjà qu'ils les opposent... ça n'augure rien de bon !
Ils appellent le Peuple "populace" ou encore "manants", mais ils n'ont pas la moitié du quart du courage de nos compatriotes... et ils ne valent même pas la guillotine qui coupa la tête de leurs ancêtres...
Enfin bon... misons sur le bon sens de la majorité de nos estimés collègues... je suis persuadé que nous parviendrons à sauver la France de l'âbime dans lequel certains par pure cupidité sont prêts à la plonger.
Revenir en haut Aller en bas
Charles de Rohan-Chabot




Nombre de messages : 20
Date d'inscription : 14/06/2008

De la poursuite de la guerre - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: De la poursuite de la guerre   De la poursuite de la guerre - Page 2 Icon_minitimeDim 22 Juin - 14:46

Les messes basses, ils aiment ça ! Comploter ! Comploter, encore, comploter, toujours, voila quel est le moteur de leur existence. Dans de grands discours, ils prônent le courage, l'honneur, mais en vérité, cette doctrine, ils ne se l'appliquent pas à eux-même. Mais, messieurs les Députés, chers amis, comprenons-les : mieux vaut calomnier à voix basse qu'à voix haute ! Quand on passe son temps à répandre de fausses perfidies, mieux vaut le faire sans que personne ne nous entende. Ah ! Ce n'est plus un Monsieur de Francq que nous avons en face de nous, c'est la Marquise d'Heudicourt qui se plaît à débagouler des cancans quand la nécessité des temps est de lutter pour la survie de la patrie ! Et cette lutte, on le sait, est celle qui tient debout pour la cause de la paix immédiate, de l'armistice instantané !

Messieurs les Députés, vous le voyez bien, la bonne foi est du côté de la paix. Il faut nous appliquer à être réalistes. Il faut nous appliquer à être des gouvernants plus que des idéalistes. Nous avons la responsabilité du peuple Français. Alors, messieurs les Députés, arrêtons ces massacres, ces viols, arrêtons ces armées Prussiennes qui chaque jour nous infligent une nouvelle défaite, ne permettons pas au Kaiser Guillaume de faire de la France une simple province vassale, et soyons à la hauteur. Soyons à la hauteur de notre rôle de gouvernants, de députés ! Soyons à la hauteur, et je vous en conjure, votons la paix !
Revenir en haut Aller en bas
Charles de Villèle

Charles de Villèle


Nombre de messages : 9
Age : 33
Date d'inscription : 13/06/2008

De la poursuite de la guerre - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: De la poursuite de la guerre   De la poursuite de la guerre - Page 2 Icon_minitimeDim 22 Juin - 15:50

Monsieur de Rohan-Chabot ! Je ne vous permet point d'assimiler mes camarades et moi-même au parti des comploteurs ! Vous ne cessez de marteler la nécessité pour nous, députés, d'avoir une attitude réaliste et sans "utopie", vous êtes cependant mal placé vous-même, puisque vous pratiquez personnellement la politique de l'utopie et vous songez que la paix proclamée aujourd'hui nous assurerait un avenir radieux dans lequel la France pourrait prendre une revanche sur ce que vous préparez comme étant une défaite actuelle.

Grossière erreur ! L'avenir, quoique vous en dites, sera sombre pour la France, ne voyez-vous dont point que le monde que nous avons connu s'effondre ? La France abandonne déjà son statut d'arbitre de l'Europe au profit des provinces allemandes, la France va bientôt être enclavée entre les Etats-nations que constituent désormais l'Espagne, l'Italie et bientôt l'Allemagne ! L'agglomération des Allemands en un Reich en ferait la première force démographique et militaire du monde.

Une fortesse gigantesque est en train de se bâtir outre-Rhin, et votre politique ne fait qu'accompagner cette construction, vous en êtes le terreau, car la défaite de la France est le principal fondement de l'édification de cette forteresse, et vous espérez dans toute votre candeur que la France sera en mesure de s'attaquer et de briser le nouveau Reich allemand ? Vous êtes bien aveugle, car si nous ne sommes pas en mesure d'arrêter cette marche aujourd'hui, nous le serons encore moins dans dix, vingt ou même cent ans !

Il est de notre devoir impérieux d'endiguer ce ras de marée destructeur qui englobera bientôt la majeure partie de l'Europe centrale et orientale !

Votre foi est certainement bonne, la mienne l'est aussi mais elle est patriote. Vous semblez plus vous soucier du rétablissement de votre roi plutôt que du bien de la France.

La poursuite de la guerre nous est indispensable, il en va de notre survie !
Revenir en haut Aller en bas
Charles de Rohan-Chabot




Nombre de messages : 20
Date d'inscription : 14/06/2008

De la poursuite de la guerre - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: De la poursuite de la guerre   De la poursuite de la guerre - Page 2 Icon_minitimeDim 22 Juin - 18:00

Monsieur, ce n'est pas les Bonapartistes que je vise, mais ceux qui, comme ce monsieur de Francq, ne cessent de parler bas, s'expriment davantage dans les couloirs que haut et fort devant l'Assemblée, et répandent des ignominies sur le compte de leurs adversaires politiques. Je crois, monsieur de Villèle, que la lutte politique se doit de rester honorable.

Vous m'accusez d'être l'homme de l'utopie ; mais en réalité, ne vous apercevez-vous pas que c'est bien vous qui l'êtes ? Vous voulez continuer la guerre, en espérant gagner alors que nous avons déjà perdus. Je vous incite à regarder les choses en face : à accepter la défaite, pour malheureuse qu'elle soit, et à préparer dès aujourd'hui la France de demain.

Le monde que nous avons connu, en effet, s'effondre. La France abandonne son rôle d'arbitre dans toute l'Europe occidentale, certes. Mais qui ? Qui a régné, qui a dirigé la France ces vingt dernières années ? Qui n'a pas su être assez moderne, ou convaincre les autres de l'être ? Qui donc s'est laissé prendre au jeu de Bismarck, qui laissait entrevoir à la France monts et merveilles avant de nous prendre traîtreusement à revers au moyen d'une dépêche manipulée ?

Bismarck a excité l'opinion Française, et ses gouvernants de l'époque, M. Ollivier le premier, s'y sont laissés prendre, déclarant une guerre qu'ils n'avaient ni prévus, ni préparés.

Nous n'enrayerons pas en détruisant la France - car c'est bien la destruction totale et définitive que la France encourt, si elle poursuit la guerre - la montée de la puissance Allemande. Dès maintenant, la France doit se résoudre à la paix, et préparer l'avenir. Ce raz-de-marée destructeur, nous ne l'endiguerons pas en continuant à lutter, mais en nous relevant, en reconstruisant une France solide et qui redevienne partout en Europe respectée ! Voila pourquoi je plaide la paix, et voila pourquoi les Députés, dans leur grande sagesse, la voteront !
Revenir en haut Aller en bas
Henri de Francq

Henri de Francq


Nombre de messages : 43
Date d'inscription : 13/09/2007

De la poursuite de la guerre - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: De la poursuite de la guerre   De la poursuite de la guerre - Page 2 Icon_minitimeDim 22 Juin - 21:07

Henri de Francq se leva pour intervenir :

- Monsieur le Président de la Chambre des Députés ! Je vous prie d'intervenir, cette personne vient de m'insulter... je ne crois pas avoir été à ce point insultant... il n'y avait aucun complot parmi mes "messes basses" et que je sache j'ai encore le droit de parler à mes voisins quel qu'en soit le sujet, non ?
Nous ne voyons ici qu'une manoeuvre de diversion de Monsieur Rohan-Chabot qui en m'attaquant moi, ainsi que mes camarades par la même occasion, tente de cacher ses propres motifs qui le poussent à prôner le défaitisme et la germanophilie...
Je vous prie Monsieur le Président d'empêcher de telles insinuations qui ne font qu'inflitrer le soupçon et la division parmi les députés, alors que nous devons nous unir. Je le répète, vu l'heure grave, la conduite de la guerre est indispensable et cette guerre ne doit pas être conduite par un ou deux seuls bords politiques mais par la Nation française toute entière !
Revenir en haut Aller en bas
Charles de Rohan-Chabot




Nombre de messages : 20
Date d'inscription : 14/06/2008

De la poursuite de la guerre - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: De la poursuite de la guerre   De la poursuite de la guerre - Page 2 Icon_minitimeDim 22 Juin - 21:17

Moi, je vous insulte, alors que vous m'accusez de trahison ?
Monsieur de Francq, je n'insinue rien du tout : je ne fais que constater : vous parlez à voix basse, avec certains de vos camarades. Comment savoir ce que vous dites ? Alors, je suppose. Et je suppose que vous complotez, non contre la nation, mais contre vos adversaires politiques. Que vous répandez sur leur compte perfidies et calomnies. N'est-ce point ce que vous avez fait ? Pouvez-vous me dire, devant toute cette Assemblée, me répéter les propos que vous avez tenus à vos amis ?

Il est amusant de vous voir cependant paniquer pour si peu, monsieur de Francq. Encore une fois, nulle part je ne vous ai accusé de comploter contre la nation Française. Loin de moi cette idée ! Je vous sais fidèle patriote, comme je l'ai déja dit.

D'ailleurs, monsieur, je ne vous avais pas cité nominativement, hormis pour vous comparer à la rutilante Marquise d'Heudicourt, commère experte certes, rapporteuse de ragots émérite, mais jamais traîtresse à la Nation.

Cependant, monsieur de Francq, cependant, vous avez été insultant. Vous avez été calomnieux. Vous avez été diffamatoire : vous m'avez accusé de trahison ! Vous m'accusez de "cacher mes motifs", vous m'accusez d'être germanophile, en un mot, d'être du parti de l'ennemi.

Alors le temps n'est plus aux joutes oratoires, et vous devez le reconnaître. Votre discours tombe à l'eau. Vous prônez l'honneur, vous prônez le courage, mais vous ne vous comportez ni en homme d'honneur ni en homme de courage : plutôt que d'avouer ici devant tous ce que vous avez dit sur le dos de vos collègues députés, vous préférez vous adresser à M. le Président de l'Assemblée, qui n'a pas que ça à faire. Vous m'avez insulté, monsieur, mais je ne me suis pas adressé à M. le Président de l'Assemblée.

Cette diffamation à mon endroit, monsieur, cette accusation calomnieuse de trahison, sera réglée en justice, et nulle part ailleurs, certainement pas ici.

Mais votre comportement est utile. Je soutiens qu'il est utile, monsieur de Francq, car il offre à tous ici la vision de la réalité. Plutôt que d'argumenter, vous préférez vous taire. Plutôt que de nous dire pourquoi vous voulez continuer la guerre, vous parlez bas avec vos amis. Le temps n'est point aux messes basses : il est à la Paix, et les députés sauront, dans leur grande sagesse, le reconnaître !
Revenir en haut Aller en bas
Henri de Francq

Henri de Francq


Nombre de messages : 43
Date d'inscription : 13/09/2007

De la poursuite de la guerre - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: De la poursuite de la guerre   De la poursuite de la guerre - Page 2 Icon_minitimeDim 22 Juin - 21:33

- Le temps n'est point à la paix, il est aux actes de bravoure et de courage... nous avons perdu aujourd'hui trop d'hommes, souffert de trop de blessures pour nous ridiculiser et nous avilir à demander une trêve... car ce ne sera qu'une trêve, la paix ne sera pas durable ! Vous même vous l'avouez en disant qu'ainsi la France sera plus forte pour reconquérir les territoires perdus !
Alors autant nous battre dès maintenant... j'apprends aujourd'hui que l'Armée de l'Est a été trahie par ses généraux... quelle honte... le problème n'est en rien la bravoure des hommes et des soldats français, le problème est à la tête de celles-ci. Il nous faut des généraux qui sont prêts à mourir pour la France plutôt que des militaires sortis d'académies où l'on leur apprend avant tout à sauver leur peau !
J'ai fait une modeste école militaire..., et j'ai été frappé par le décalage entre les apprentissages et la réalité, entre la théorie et le concret...
Les guerres napoléoniennes sont terminées... s'il y a un point où je suis d'accord avec vous Monsieur Rohan-Chabot c'est que nous ne sommes pas armés pour vaincre les Prussiens... pas avec de telles méthodes de combat en tout cas. Il nous faut agir autrement... par le harcèlement sur les arrières gardes, sur les flancs, sur les moyens et voies de communication, sur leur ravitaillement en armes, munitions et nourriture. Nous devons agir tels l'ont fait les Espagnols face à Napoléon Ier... nous devons faire ce qu'ils appellent la guérilla... Nous devons les harceler, ne jamais relacher notre étreinte et toujours refuser le combat direct... avec des escadres et petites armées très mobiles et rapides...
Manque de courage et d'honneur diront certains ? Non, bien au contraire... si nous manquons d'hommes, d'armement et de stratégie, faisons au moins preuve d'intelligence et de malice. Cette guerre peut être gagnée si nous sommes malins et déterminés à ne rien lâcher. Nous pouvons faire une guerre de partisans... face à une telle méthode les Prussiens et autres boches ne pourront rien faire !
Alors attaquez-moi en justice si vous le souhaitez, mais à votre différence je ne disperse pas l'énergie de la France en vaines querelles de clochers et en tentative de division de la Nation... Je tente de trouver des solutions et des stratégies pour faire de nos faiblesses des atouts pour la victoire de demain qui se profile.
Mes amis ! Nous n'avons perdu que des batailles et non la guerre ! Si nous sommes assez futés pour appliquer une autre stratégie, cette guerre nous la gagnerons ! C'est pourquoi il nous faut à tout prix continuer le combat !
Revenir en haut Aller en bas
MJ Marianne
Admin
MJ Marianne


Nombre de messages : 368
Date d'inscription : 14/06/2007

De la poursuite de la guerre - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: De la poursuite de la guerre   De la poursuite de la guerre - Page 2 Icon_minitimeDim 22 Juin - 22:12

Suite aux différentes réactions de Charles de Rohan-Chabot, quelques députés l'applaudissent ainsi que Robespierre, les deux hommes sont encouragés par des députés qui réalisent l'ampleur du désastre de la guerre. Cependant, la majeure partie de l'Assemblée semble pour reprendre les armes et tenter la derniere chance de la France, Charles de Villèle, Henri de Franq sont applaudis mais lorsque Magnamus de la Villardière scanda "la paix" une partie de l'Assemblée suiva le mouvement et c'est donc dans un désordre le plus complet que se poursuiva la séance.
Revenir en haut Aller en bas
https://unionsacree.1fr1.net
Charles de Rohan-Chabot




Nombre de messages : 20
Date d'inscription : 14/06/2008

De la poursuite de la guerre - Page 2 Empty
MessageSujet: La paix ! <3 SC+HR <3   De la poursuite de la guerre - Page 2 Icon_minitimeLun 23 Juin - 2:49

Charles de Rohan-Chabot se lève. Toisant du regard l'Assemblée, il ne bouge pas, immobile en plein désorde. Il attend la venue d'un calme relatif, puis s'éclaircit la gorge en se la raclant. On sent que l'homme souhaite faire un discours important. Un de ces discours qui peuvent changer le cours des choses, un discours qu'il voudra inspiré des plus grands orateurs : de Démosthène, de Cicéron, de Mirabeau, de Vergniaud, de Danton et de tous ces grands orateurs de la Révolution, de Guizot et de Victor Hugo sous le règne de Louis-Philippe, qu'il admire pour son talent oratoire. Se sentant prêt, le député commence.

Monsieur le Président de l'Assemblée,
Monsieur le Chef de l'Executif,
Messieurs les Députés, représentants légitimement élus des Français,

L'heure est grave. Le moment solennel. La représentation nationale débat. La représentation nationale hésite. La représentation nationale doit faire un choix. La représentation nationale doit décider. Décider de poursuivre la guerre ou de voter un armistice pour négocier une paix future avec le fourbe envahisseur Prussien.

Je ne vois, messieurs les Députés, dans notre situation, qu'embarras, et confusion. Nous avons subis bien des pertes. Nous avons perdus bien des batailles. Encore aujourd'hui affluent des nouvelles terribles : l'armée du Nord est en déroute, Péronne s'est rendue, l'armée de l'Est, largement supérieure en nombre, a été défaite par les Prussiens pourtant presque trois fois moins nombreux. Elle est à présent désarmée, et ses rares survivants sont passés en Suisse avec leur nouveau Général. La catastrophe est totale, et les derniers espoirs Français viennent d'être là anéantis : nous n'avons plus d'hommes, plus d'armes, plus de généreux, plus de temps. Les quelques victoires éparses ont été éphémères ; les Prussiens ont dû reculer parfois, mais c'était pour mieux contre-attaquer, pour mieux nous écraser ensuite. Et à cela, les plus beaux discours ne pourront remédier : parler de courage, d'honneur, invoquer l'histoire, enflammer cette assemblée de métaphores glorieuses ne nous rendront pas tous ces hommes que nous avons perdus et ne les rendront point non plus à leurs familles, ne nous rendront pas toutes ces armes que nous avons livrées aux Prussiens, ne nous rendront pas tous ces villages, toutes ces villes et tous ces champs que nous avons perdus ; tous ces dépôts de munitions, toutes ces forteresses, tous ces points d'appuis dont l'ennemi s'est emparé. Hélas.

Et, pour ce qu'il nous reste, il n'y a pas un point sur lequel il y ait accord ; chacun, messieurs les Députés, entend différement les intérêts de la patrie, de la nation, de cette France presque splendide à laquelle nous sommes tant attachés. Le débat est en soi une tâche ingrate et difficile, disait Démosthène, et comme les Athéniens d'antant, vous en avez encore beaucoup accru les difficultés. Toujours, il est vrai que partout ailleurs qu'ici en France, les débats ont précédés les actes : l'attaque Prussienne était soigneusement réfléchie, remarquablement organisée. Bismarck, Moltke et ses généraux s'y préparaient depuis longtemps. Emile Ollivier, lui, n'avait su ni prévoir ni préparer cette guerre dans laquelle son gouvernement nous a engouffrés. Il ne l'avait pas vue venir, cette guerre, et il ne l'avait pas préparée ; autrement, l'issue eût peut en être bien différente. Alors, comme ailleurs, le débat aurait précédé les actes.

Mais le passé est le passé, les actes ont dû préceder le débat, la réflexion, et la France est défaite, et c'est désormais le débat qui doit suivre les actes, le débat sur une paix dont chacun doit voir la nécessité. Un débat calme, sérieux, solide, nécessaire à une décision qui engage, davantage que son avenir, l'existence future de la France.

Or, que voyons-nous ? Les orateurs qui proposent la guerre sont par certains bien accueillis. Ils nous parlent de grandes idées. Ils nous parlent d'honneur, de courage, veulent pour partie insinuer le doute sur la fidélité, la loyauté de ceux qui ne sont point de leur camp. Ils nous parlent de la France. Ils nous parlent de son histoire, glorieuse. Ils nous parlent de toutes ces belles victoires que nous avons par le passé remportées. Ils nous parlent de réaliser l'impossible. Ils nous parlent de Jeanne d'Arc. Ils nous parlent de tant de belles choses ! On loue leur éloquence, et leur sens de l'histoire. Leur courage, et leur abnégation au service, croit-on, de leur pays. Mais des affaires, de la réalité, des choses concrètes sur lesquelles on délibère, ils sont bien peu nombreux à s'en soucier. Ils voudraient parler de Bouvines en oubliant Azincourt ; d'Almanza en oubliant Blenheim ; de Valmy, de Jemmapes, en oubliant Neerwinden et Famars ; d'Austerlitz en oubliant Waterloo. Des victoires en oubliant les défaites.

Cependant, je me suis levé dans la pensée, la conviction, même, que si vous consentez à m'écouter sans bruits et sans querelles, comme il convient autant aux députés représentants le peuple Français qu'aux antiques citoyens Athénien, pour délibérer sur les plus graves intérêts de leur patrie et de leur nation, j'ai à vous offrir des conseils et un avis qui, je l'espère, améliorera l'état présent, saura réparer les faiblesses comme les négligences, et vous convaincra de voter la paix.

J'ai toujours pensé, dès la défaite certaine, qu'une majorité du peuple aspire à la paix, et est prête à prendre des risques pour elle. En traversant la France pour venir ici, à Bordeaux, ma conviction n'en fût que renforcée. Tous ces gens que nous croisions sur les routes ! Tous ces soldats éparses, toutes ces mères endeuillées, toutes ces veuves éplorées, tous ces orphelins et toutes ces orphelines effondrés, tout ce peuple épuisé par une guerre qui, il le sait, n'a que trop durée ! C'est lui ! Lui qui m'a dit, lui qui m'a imploré de vous convaincre de choisir la paix. Lui qui, quand on lui demandait son avis, s'exprimait clairement, d'une seule et même voix, seulement troublée par les agissements de quelques brigands et autres malfaisants qui tirent enrichissement de la guerre, qui s'exprimait clairement, d'une seule et même voix, en faveur de la paix. Si l'Assemblée est traversée d'incertitudes, le peuple, lui, ne doute pas, et désire sincèrement la paix, s'oppose à la violence. Osant aller jusqu'à prier, s'opposant à la poursuite de la guerre, Jésus le Christ et Notre Seigneur. Tous ! Tous les Français confondus, qu'ils veuillent avoir pour Chef d'Etat un Président, un Roi, ou bien un Empereur, s'expriment de concert en faveur de la paix.

Et vous ! Vous ! Vous ! Vous osez douter ? Vous, députés par le peuple, et pour le peuple, vous oublieriez ceux qui vous ont élus ? Vous oseriez vous dresser pour contrecarrer sa volonté incontestable ?

Vous, les Républicains, si déterminés par le passé à empêcher la guerre et à renverser l'Empire, vous refuseriez, malgré les injonctions de Jules Ferry, de Léon Gambetta, de voter la paix ? Vous, qui vous affirmez les chantres de la démocratie, vous refuseriez d'appliquer la volonté de ce peuple que vous affirmez souverain ? Je ne peux pas le croire. Ceux qui vous guident et qui vous ont toujours guidés, ceux qui sont parvenus au bout de tant d'années à renverser l'Empire, ceux qui sont parvenus à instaurer une République provisoire et à ainsi réaliser votre idéal, vous les rejetteriez ? Je n'approuve pas la République, mais ne serait-ce pas de votre part faire preuve d'une incohérence terrible que de voter la poursuite d'une guerre contre laquelle vous avez toujours luttée, et que même vos meneurs avouent perdus. Messieurs les députés Républicains, vous êtes plus intelligents que cela. Voter la guerre, messieurs les républicains, ce serait pour vous donner raison, dans la bataille des institutions, aux monarchistes, et à moi-même. Nous vous pensons facilement manipulables, nous le disons partout. N'est-ce pas aujourd'hui la grande occasion de nous donner tort, messieurs ? N'est-ce pas aujourd'hui la grande occasion de nous démontrer que, en dépit de ce que nous avons tous pu constater jusqu'à présent, vous êtes capables de ne pas vous faire attraper par quelques beaux parleurs qui en appellent aux sentiments davantage qu'à la raison alors qu'il s'agit des affaires du gouvernement d'une nation ?

L'occasion est trop belle, messieurs les Républicains, pour que vous la laissiez passer. A défault de nous convaincre du bien-fondé de vos idées en matière d'institutions, prouvez nous au moins que vous êtes dignes d'occuper la place que le peuple a voulu vous donner dans la représentation nationale. Voterez-vous la paix ? Ferry, Gambetta, qui ne sont pas connus pour être de fervents monarchistes, le souhaitent : voila de quoi vous démontrer qu'il ne s'agit pas de ma part et de celle des monarchistes d'une odieuse et honteuse tentative de récupération et de manipulation, qu'il ne s'agit pas d'un complot destiné à orchestrer, à orienter votre volonté selon celle des monarchistes.

L'heure n'est plus à l'affrontement entre nos deux politiques ; les Républicains, s'ils sont Français avant tout, doivent nous le montrer en votant la paix, et ne pas la rejeter parce que les monarchistes l'approuvent.

Les monarchistes, justement. Les monarchistes, dont je fais partie, parlons-en ! Ces hommes que je côtoie...

aux monarchistes

...vous, dont je partage les convictions et que je suis fier d'appeller mes amis, vous refuseriez la paix ? Non, c'est impossible. Vous, qui savez montrer tant d'esprit critique, tant d'intelligence, tant de sagesse, tant de réalisme dans vos décisions, tant de pertinence dans vos choix, tant de réussites dans la gestion de vos communes, tant de volonté dans la réalisation de vos actions, vous inclineriez en majorité du côté de la guerre ? Ah ! Je ne peux pas le croire : élus sur un programme de paix - dois-je vous le rappeller ?* - vous trahiriez vos électeurs pour voter la guerre ? Vous vous laisseriez convaincre, manipuler, par quelques orateurs au hâble joli et au verbe admirable, de renier ce pour quoi vous avez été élus ?

Monsieur, si vous votez la guerre, cela n'a pas de sens ! Vous imagineriez vous instituant une République ? Non ! Cela n'aurait pas de sens ! Hé bien, messieurs, voter la guerre alors que vous avez promis la paix pour arriver ici, cela serait une ineptie de la même envergure. Que ceux qui nous parlent d'honneur y songent ! Voter la guerre alors qu'ils vous ont élus pour faire la paix, c'est trahir vos électeurs, voter la guerre alors qu'il vous a chargé de l'arrêter maintenant, c'est trahir le peuple Français, voter la guerre, c'est trahir vos idéaux de monarchie ! Voter la guerre, c'est trahir la France !

Que penseraient, en effet, les Français, d'hommes qui se disent loyaux et pleins d'honneur, mais qui, dès lors qu'ils ont le dos tourné ou qu'ils n'ont plus le bulletin en main, leur assène un vertigineux, un terrible, un féroce, un atroce, un brutal, un barbare, un impitoyable, un implacable, un inexorable, un monstrueux, un terrifiant, un horrible, un forcené, un fou, un insensé, un sauvage, un violent, fourbe, un sadique coup de poignard dans le dos.

Vous leur avez promis la paix ! Nous leur avons promis la paix ! Maintenant élus, ne leur donnez pas la guerre, mes amis ! Ne leur donnons pas la guerre ! Refusons nous à la fourberie ! Laissons la traîtrise à d'autres, et appliquons notre programme ! Faisons ce pourquoi nous avons été élus ! Et, messieurs les monarchistes, soyons sérieux, soyons honnêtes avec nos électeurs, soyons cohérents avec nos paroles, mettons les actes, encore une fois je vous le dis, en cohérence avec nos paroles, et votons la paix ! Quoi que fassent les autres partis, à nous seuls, messieurs, nous sommes majoritaires. Alors montrons nous digne de la tâche qui nous a été confiée ! Faisons ce que nous avons jurés de faire ! Votons la paix !

à tous

Messieurs les Députés, voter la paix, c'est faire le choix de la France et des Français ! C'est faire le choix de l'avenir ! C'est faire le choix de la cohérence ! C'est faire le choix du gouvernant avisé ! C'est faire le choix d'une France forte ! C'est faire le choix d'une France solide ! C'est faire le choix d'une France
puissante ! C'est faire le choix d'une France indépendante ! C'est, tout court, faire le choix de le France !

Thiers, Ferry, Gambetta, Mac Mahon, sont des hommes que tout oppose et dont les désaccords sont, sur de nombreuses questions, profonds. Et pourtant, en choeur, ils entonnent un seul refrain, le sage, le grand refrain de la paix ! Même le représentant de la Sixtine, Monseigneur l'Evêque d'Orléans, l'approuve, et vous lance : la paix ! La paix ! Même de modestes députés, comme Monsieur de la Villardière, comme moi, n'hésitons pas à faire ce choix crucial, à prendre cette décision importante entre toute, pour une France à nouveau munificente et majestueuse, splendide comme jamais, comme nous la voulons tous : VOTER LA PAIX !

Faites le choix de la fidélité, faites le choix de la grandeur d'âme, faites le juste choix de celui qui a entre ses mains le destin de millions de Français, et prenez, en votre âme et conscience, la bonne décision : celle de voter la paix. La France est défaite et rien ne sert de le nier. Nos armées sont en déroute, et chaque nouvelle qui nous parvient est plus affolante. La guerre, c'est s'empaler, c'est empaler la France. La paix, c'est la vie, et ensuite, c'est une France qui se relève, et qui ensuite, sous un gouvernement sage, une France qui à nouveau arbitre l'Europe, une France que partout l'on respecte et que partout l'on craint ! Dont on chante fort les louanges et dont on ne murmure même pas les calomnies qui lui sont destinées !

Il ne doit plus y avoir d'affrontement entre les camps sur cette question, mais une seule et même réponse, une union sacrée de toutes les tendances politiques dignes de la France rassemblées autour d'une seule et même cause : LA PAIX !

VIVE LA PAIX !


HJ / Pour affirmer que le programme des monarchistes est la paix, ce qui est le savoir commun de l'époque, je ne peux néanmoins pas donner un lien aux députés Smile. Voila sur quoi je me suis basé : http://fr.wikipedia.org/wiki/Élections_législatives_françaises_de_février_1871 . Voila, pour être honnête, quelle était ma source ^^./HJ
Revenir en haut Aller en bas
MJ Austerlitz

MJ Austerlitz


Nombre de messages : 104
Date d'inscription : 14/06/2008

De la poursuite de la guerre - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: De la poursuite de la guerre   De la poursuite de la guerre - Page 2 Icon_minitimeLun 23 Juin - 11:23

HJ : Pas de problème mais vu que Marianne à pris des liberté historique avec les Républicains qui était quasi tous pour la poursuite de la guerre, j'ai équilibré en prenant d'autres libertés historique.
Revenir en haut Aller en bas
Jean Foucault de Provence

Jean Foucault de Provence


Nombre de messages : 30
Date d'inscription : 23/06/2008

De la poursuite de la guerre - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: De la poursuite de la guerre   De la poursuite de la guerre - Page 2 Icon_minitimeLun 23 Juin - 20:00

Allons messieurs, nous pouvons tous nous accorder por dire que nous voulons une france souveraine. J'en entends réclamer la paix, c'est ce qe nous voulons tous.

Quelle sera la paix que nous signerons ? Nous ne pouvons le savoir, mais à l'heure actuelle il faudra être de bons diplomates, nous ne sommes pas en position de force !

Je reste tout fois à l'écoute de ceux qui voudront poursuivre la guerre, mais pour cela, il faut savoir si nous pouvons la poursuivre et si cela nous permettrais de ne pas se voir imposer une paix dont nous ne voudrions pas !

Quelles sont nos forces, qui ici est en contact avec le front pour nous éclairer sur notre situation et son devenir ?

Avons nous une idée des conditions de paix que l'ennemi nous imposera ? Si la République est restaurée, nous pouvons gager que l'ennemi sera plus doux puisque l'empereur aura disparu du paysage !

Il n'est donc plus temps de perdre du temps.
Revenir en haut Aller en bas
MJ Austerlitz

MJ Austerlitz


Nombre de messages : 104
Date d'inscription : 14/06/2008

De la poursuite de la guerre - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: De la poursuite de la guerre   De la poursuite de la guerre - Page 2 Icon_minitimeMar 24 Juin - 10:13

Les rangs monarchistes auparavant silencieux sont maintenant agiter par de nombreuses discussions, il semble clair que leur position auparavant unie semble maintenant assez divisée. Voyant cela Thiers se décide à ré intervenir.

Messieurs je vous demande d'entendre les parole pleines de sagesse de monsieur de Provence. L'heure est la négociation, la négociation n'est autre qu'une guerre sans morts qui ne fera couler que de l'encre à la place du sang. E négociant les termes d'une paix nous ne perdrions rien de notre honneur national. Ce dernier nous commande de voir la réalité en face. J'apprend en ce moment même l'échec de la dernière tentatives de sortie faite par la garnison de Paris à Buzenval qui se solde par un terrible échec. Le gouverneur de Paris très affecté par cette défaite était même sur le point d'annoncer la reddition de Paris, heureusement il vient d'être remplacé.

Mais il faut bien réaliser que la ville ne tiendra pas indéfiniment . Négocions tant qu'il est temps. C'est pourquoi je demande à l'assemblée de me confie officiellement les pouvoirs de chef de l'exécutif et par là la capacité de négocier avec les Prussiens.

Je soumet au vote de l'assemblée ce projet de décret :

    "L'Assemblée nationale, dépositaire de l'autorité
    souveraine,

Considérant qu'il importe, en attendant qu'il soit statué
sur les institutions de la France, de pourvoir immédiatement aux
nécessités du gouvernement et à la conduite des négociations,
    Décrète :

M. Thiers est nommé chef du pouvoir exécutif de la République
française ; il exercera ses fonctions, sous l'autorité de
l'Assemblée nationale, avec le concours des ministres qu'il aura
choisis et qu'il présidera."
Revenir en haut Aller en bas
Henri de Francq

Henri de Francq


Nombre de messages : 43
Date d'inscription : 13/09/2007

De la poursuite de la guerre - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: De la poursuite de la guerre   De la poursuite de la guerre - Page 2 Icon_minitimeMar 24 Juin - 13:33

- Vous nous demandez de signer l'abandon de la France ? Je vous ai à tous exposé une stratégie qui a marché pour les insurgés occupés lors de la Guerre d'Espagne contre Napoléon, lors des guerres d'indépendances sud-américaines, qui a marché en Grèce et qui marche à chaque fois qu'un peuple veut se soulever sans en avoir les moyens : la guerre de partisans ! Nous pouvons mener une guerre de partisans avec des armées disciplinées et organisées et un commandement formé - bien qu'il ne le soit pas pour ce type de combat -...
Nous devons essayer la guerre de partisans : si des peuples ou armées moins fortes, moins organisées, moins disciplinées, moins entraînées et moins nombreuses l'ont réussi, la France pourra la réussir avec encore plus de succès !

Il est applaudit par ceux qui refusent la paix.
Revenir en haut Aller en bas
MJ Austerlitz

MJ Austerlitz


Nombre de messages : 104
Date d'inscription : 14/06/2008

De la poursuite de la guerre - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: De la poursuite de la guerre   De la poursuite de la guerre - Page 2 Icon_minitimeMar 24 Juin - 13:51

HJ Henri tu peux pas faire les réaction des autres députés toi même :p


Citation :
Il est applaudit par ceux qui refusent la paix.

Cet honneur reviens aux autres PJ pour eux même et aux MJ pour les PNJ.
Revenir en haut Aller en bas
Henri de Francq

Henri de Francq


Nombre de messages : 43
Date d'inscription : 13/09/2007

De la poursuite de la guerre - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: De la poursuite de la guerre   De la poursuite de la guerre - Page 2 Icon_minitimeMar 24 Juin - 15:06

EL/ Ok, désolé, je ne le ferai plus /EL
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





De la poursuite de la guerre - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: De la poursuite de la guerre   De la poursuite de la guerre - Page 2 Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
De la poursuite de la guerre
Revenir en haut 
Page 2 sur 4Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4  Suivant
 Sujets similaires
-
» La gestion d'une guerre
» La conduite de la guerre
» Des mesures en temps de guerre.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
L'Union Sacrée :: Les Assemblées :: La Chambre des Députés-
Sauter vers: