La conduite de la guerre

Partout dans la campagne le bon peuple de France s'indigne de la conduite indigne de la guerre. Souvent les pères de famille suivant curieusement l'audace de leurs jeunes fils s'emparent de leur fusil de chasse et s'en vont battre la campagne pour bouter les Prussiens hors du pays.

D'autres plus calmes ou hors des zones de combat s'indignent simplement de l'incompétence des officiers et de l'immobilisme de la République.

Certains regrettent déjà l'Empire quand d'autres pensent au drapeau blanc mais en général l'action reste purement patriotique.

Depuis le 22 fevrier, date où les députés ont voté la poursuite de la guerre, chaque français sent son coeur battre lorsqu'il croise un soldat prussien. La plupart des hommes se sont redirigés vers les casernes pour servir l'armée française, et les jeunes adolescents et les françaises ont pris les armes à leur maniere en tentant de gener la progression de l'armée prussienne. Cependant le manque d'organisation a pour conséquence une dispersion des forces armées françaises.

L'armée Prusse a prévu une importante riposte, des bataillons ont été localisés au sud de la Loire, et progresseraient vers le sud de la France.

Avec la poursuite de la guerre l'occupation des prussiens se fait plus dur et moins conciliante envers les civils, notamment à cause de leur implications dans des engagements "non conventionnels".

On conte ainsi la sauvagerie des soldats aux casques à pointe lorsqu'ils tombent sur un village après avoir essuyé le feu de Francs-Tireurs.