Le 24 septembre 1724, un arrêt établi par le Conseil d’État du roi donne naissance à la bourse de Paris. Cette dernière occupe alors l’hôtel de Nevers. Le roi espère ainsi rétablir un semblant d’ordre au sein de l’économie française, bouleversée par la banqueroute de Law. La bourse est ainsi soumise à une stricte réglementation, qui stipule, entre autre, qu’aucune femme ne peut y accéder.
Les activités de négociation d'actions et autres produits financiers ont historiquement transité par plusieurs sites de la géographie parisienne. En 1808, Napoléon Ier pose la première pierre du Palais Brongniart, conçu par l'architecte Alexandre-Théodore Brongniart et destiné à accueillir la Bourse de Paris, institution considérée d'ordre public et appréhendée par l'Empereur comme le « thermomètre de la confiance publique » à cause de la présence des rentes 5% (résultant du tiers consolidé de la Banqueroute des Deux-Tiers votée sous le Directoire) qui composent l'essentiel de la cote officielle et dont le cours est suivi avec assiduité par Napoléon Bonaparte.
Le bâtiment sera finalement inauguré sous la Restauration le 4 novembre 1826 et la Bourse de Paris, qui était provisoirement installée au Palais-Royal (depuis le 2 octobre 1809), entre enfin dans ce lieu qui lui était réservé et qui deviendra le poumon de l'activité financière du XIXe siècle, lequel voit s'épanouir la spéculation boursière dans tout ce qu'elle avait de nécessaire (apport au crédit public et aux fonds propres de l'industrie) et de néfaste (agiotage).