Les premiers actes du gouvernement

Thiers vient pour la première fois s'exprimer devant l'assemblée pourvu de son tout frais titre de chef de l'exécutif.

Messieurs les députés,

J'ai le plaisir de vous annoncez qu'une armistice à été signée entre moi même et le chancelier Allemand Bismarck. Les négociation pour la conclusion du futur traité de paix vont bientôt pouvoir commencer.

J'ai également l'honneur de vous annoncer la formation de mon nouveau gouvernement.

En voici la compositions :

• chef du pouvoir exécutif:Adolphe Thiers, préside le Conseil (Monarchiste Modéré)
  
• ministre de la Justice: Jules Dufaure vice-président du Conseil (Républicain modéré)
  
• ministre des Affaires étrangères: Jules Favre (Républicain)
  
• ministre de l'intérieur: Ernest Picard (Monarchiste)
  
• ministre de l'instruction publique: Jules Simon (Républicain conservateur)
  
• ministre des travaux publics: Larcy (Républicain)
  
• ministre des finances: Augustin Poyer-Quertier (Monarchiste modéré tribut)
  
• ministre de la Marine: amiral Pothuau
  
• ministre de la Guerre: général Adolphe Le Flô
  
• ministre du Commerce et de l'agriculture : Félix Lambrecht (Républicain modéré)
  

Il me reste encore à pourvoir quelques postes de secrétaires d'état :

- Deux secrétaires d'état délégué près du ministère des affaires étrangères pour l'assister dans les négociation du traité de paix avec l'Allemagne.
- Un secrétaire d'état délégué près des ministères de l'intérieur et de la guerre pour mener à bien le désarmements des milices qui refusent encore la paix.
- Un secrétaire d'état délégué près des Ministères des travaux publics et celui du commerce et de l'agriculture pour mener à bien la reconstruction des provinces dévastées.

Je suis actuellement en contact avec certaines personne pour l'attribution de ses postes et vous en ferait part au plus tôt.

Léon Gambetta, surpris de ne pas figurer dans ce nouveau gouvernement, lui l'ex ministre de l'intérieur, pret a tout pour aider son pays, lui qui avait déclaré la renaissance de la République, choqué il réagit :

Monsieur Thiers, voila un agréable gouvernement, je vois que je n'aurai pas la chance d'y participer directement, cependant, je me propose à vous pour le poste de secrétaire d'état délégué près des ministères de l'intérieur et de la guerre pour mener à bien le désarmements des milices qui refusent encore la paix. Je ne sais si vous accepterez ma requete, mais je me propose et j'espere pouvoir travailler avec vous dans le seul interet de la France. Je vous félicite cependant pour la nomination de Républicains dans vos rangs, cela prouve votre volonté d'ouverture, et j'espere que l'Assemblée monarchiste ici présente saura reconnaitre le travail des Républicains. J'appelle à l'Union Sacrée, je désire un union pour aider la France à se reconstruire face à ce désastre. Ne surtout pas se disperser et être uni, malgré nos divergences politiques, la sanction de la Prusse sera sans doute terrible alors sachons travailler ensemble pour survivre et aider nos compatriotes français.

Thiers :

Je vous annonce la nomination de Joos Van Varenooven et de Jean Foucault de Provence au poste de secrétaires d'état délégués près du ministère des affaires étrangères pour l'assister dans les négociation du traité de paix avec l'Allemagne.

Se lève

Monsieur le président du conseil, messieurs les ministres, mes chers collègues,

je me demande si nous n'aurions pas dû d'abord décider entre nous, représentants du peuple, pour savoir jusqu'où nous devions aller dans les concessions à l'ennemi pour le futur traité de paix.

Je me demande s'il est bien raisonnable de confier cela à quelques députés sans les confirmer par un vote de l'assemblée et sans savoir quelles sont leurs opinions vis-à-vis de la signature de la paix.

Qu'allons nous faire si le traité que va signer le gouvernement est désavoué par l'assemblée ? Afin de parer à ce risque il aurait fallu en discuter avant entre-nous.

M. le président du conseil, qu'en pensez-vous ?

Une partie des Républicains s'insurgent comme Augustin Lambert contre ce coup de force et cette décision unilatérale. Emmanuel Arago réagit sous les hués monarchistes, ces derniers crient à leur tour au scandale et annoncent que c'est un premier pas vers une monarchie. Arago obtient le silence et clame depuis son fauteuil :

Messieurs, le député Lambert a tout a fait raison, à peine reconduit dans ses fonctions, Monsieur Thiers prouve déjà son incapacité en nommant deux hommes au poste de secrétaire. Mais pas à n'importe quel ministère, en effet, ce ministère des affaires étrangères est le ministère où tout se passe en ce moment, nos ennemis prussiens sont présents à Paris, et nous envoyons des hommes n'ayant aucune légitimité négocier avec eux.

Je demande des comptes à l'ensemble des hommes concernés par cette affaire, ce scandale est je n'en doute pas le premier d'une longue liste de problemes causés par l'incapacité chronique de Thiers à diriger convenablement la France. Il est bien loin le temps de la démocratie, il est bien loin le temps où les hommes au pouvoir avaient un réel talent pour gouverner.

Depuis plusieurs années, la France s'enfonce dans un marasme évident, on pourait croire que seule une partie des députés prend conscience de l'enjeu de leur élection, personne ici ne semble comprendre qu'il s'agit de l'avenir de la France qui se joue dans ces négociations, et envoyer deux hommes n'ayant jamais prouver leur talent, négocier avec la Prusse est un acte que je condamne fermement!

Applaudissements des nationalistes et d'une partie des Républicains proches d'Arago.

Thiers se lève alors :

Députés français, il est temps pour vous de comprendre une petite chose. La France a beaucoup de retard, vous n'avez rien fait depuis quelques temps pour la France, personne ici n'a proposé de loi ou presque. Personne ici n'a voulu faire avancer les choses. Personne ici ne s'est proposé pour lancer un débat sur la constitution et sur notre système politique ...

Voyez messieurs les députés que mon seul voeu en nommant ces deux hommes était de choisir des hommes qui ont pris position durant le débat sur la guerre, des hommes ayant prouvés leur force et leur talent. Ils parlent bien et sauront répliquer à l'Empire germanique. N'ayez pas peur et respecter mes choix.

Vous m'avez reconduit dans mes fonctions, alors il est temps d'assumer et de me donner du temps et de me laisser gérer les affaires comme je le sens. Je vous rendrai des comptes lorsqu'il le faudra, ou bien meme, lorsque vous me demanderez ouvertement des choses mais d'ici a ce qu'un député me pose une question, si je ne fais rien, la France va s'enliser encore plus profondément et la France ne pourra jamais se relever!

Thiers rajoute :
Je rajouterais qu'aucun mandat n'est impératif en France. Il est même traditionnellement interdit. La base de notre démocratie est le mandat représentatif. Le représentant désigné par l'assemblée est responsable de ses choix et de ses décisions. Il peut être désavoué par un vote de défiance ou ses propositions peuvent être rejeté mais jamais au grand jamais l'assemblée ne peut lui voter une ligne de conduite dont il ne devrait pas s'écarter. Cela serait contraire à tout notre évolution constitutionnel.

(HJ : salut petit passage depuis ma connexion en Franche comté, jusqu'a présent je peux plus ou moins passer jeter un oeil tout les jours mais pas scouater le forum h24 et faire de trop long post. Donc vous inquietez pas si vous voyez de temps en temps un post de moi )